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Berlin, le 29 juin 2015

par Betty Ngoto

Mon bébé,

 

Je ne peux retenir mes larmes au moment où j'écris ces lignes. Elles sont l'expression de l'amour incommensurable que je ressens pour toi, celle de la belle trace que tu as laissée dans nos vies.

 

Je tiens à te remercier pour l'immense bonheur que nous avons ressenti le jour de ta naissance, jour qui fut le plus beau de nos vies à papa et moi. Nous ne pouvions croire que nous avions mis au monde un bébé aussi mignon. Car même s'il a fallu te laisser partir et avec toi voir s'en aller une partie de nous, ton passage sur cette Terre nous a bouleversés à tout jamais.

 

Je tiens également à te remercier parce que tu as veillé sur nous, à travers les rudes épreuves qui se sont enchaînées après ton départ. Lorsque, aux portes de la mort, j'ai regardé le ciel et vu cette étoile briller dans toute sa magnificence, d'une splendeur presque irréelle, j'ai su que c'était toi. Et c'est avec une foi en la vie accrue que nous ressortons, papa et moi, de ce tunnel macabre.

 

Tu es notre lumière mon ange. Tu nous encourages à continuer le combat y compris lorsque l'espoir semble nous quitter. Les textes que je t'ai écrits à l'époque où je t'abritais prennent une résonance particulière désormais. Papa et moi voulons te rendre fier dans chacun de nos actes et tenons à toi encore plus qu'à la prunelle de nos yeux.

 

J'ai également appris à aimer cette cicatrice qui me traverse le bas du ventre, à la naissance du pubis. Autrefois très douloureuse aussi bien physiquement que psychologiquement, je la vois à présent comme la marque indélébile de l'amour qui nous lie l'un à l'autre.

 

Il me semble finalement que tu ne nous as pas réellement quittés mon amour. Car si nous ne te portons pas dans nos bras, nous te portons dans nos coeurs pour l'éternité.

 

Tes petits frères et soeurs auront une chance inouïe d'avoir pour aîné un être aussi incroyable que toi.

 

Encore une fois merci d'être entré dans nos vies pour ne plus en ressortir Victor.

 

Ta maman

 

P.S.: J'ai acheté un très joli petit phare en souvenir de Rostock mon chéri, et je réalise à l'écriture de ce texte qu'il constitue une très belle métaphore.

 

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